Notre moulin à la fin du XIXe siècle.
On aperçoit une grande meule à l'extérieur.
Pont Valentré
Contemporain du fameux pont Valentré,
Notre moulin existe déjà en 1151, date d’un litige mémorable !
En ce temps là, les chanoines possèdent également un moulin sur l’autre côté du
Lot, et voilà qu’ils rechignent à entretenir « pour les autres » la chaussée
qui barre la rivière entre les 2 moulins. Ils ne veulent pas que « leur eau »
serve au moulin de Quoty !
notre moulin fut incendié pendant la guerre de Cent Ans.
Carte de Cahors au Moyen-âge. On aperçoit le
moulin en haut à droite, sur la rive extérieure du Lot.
Plus que de grandes batailles, il s’agit davantage de multiples escarmouches entre
français et anglais bien ancrés dans le Sud‐Ouest. C’est précisément le 25 novembre
1371 que des soudards gascons au service des anglais, maîtres de l’Aquitaine, incendient
en partie notre moulin. En ces temps funestes, quand les assaillants désiraient
faire le siège d’une ville, ils s’emparaient d’abord du moulin à farine afin de
pouvoir mieux affamer ses habitants.
A la fin de la guerre, le moulin de Coty, indispensable à la survie des cadurciens,
est reconstruit.
Il prit le nom « Du Bousquet »,
puis « de Quoty »,
En 1426, le moulin de Coty est alors le moulin « Du Bousquet », du nom
de son propriétaire, Sieur Nicolas du Bousquet, seigneur du château d’Arcambal près
de Cahors, et qui possède aussi la chaussée (le barrage) reliant le moulin à l’autre
berge du Lot.
Dans des documents datés de 1466 et 1471, Maleville indique que le « moulin
de Quoty », avec ses 5 meules, est le plus important de Cahors.
Lettre d'Henri III de Navarre, futur roi Henri IV, à sa
cousine Madame de Batz, relatant sa prise de Cahors
détails
pour abriter ensuite un futur roi de France,
Pièce d'or du mariage
d'Henri III et de Margot
Lors de son mariage avec Marguerite de Valois, plus connue sous le nom de « la
reine Margot », Henri III de Navarre, futur roi de France Henri IV, reçoit
en dot la bonne ville de Cahors. Mais celle‐ci, catholique, n’accepte pas de se
soumettre à ce prince protestant.
Le 30 mai 1580, Henri réunit un millier de compagnons à Montauban et investit la
ville pour récupérer son « bien ».
Seule de tout le royaume, Cahors, l’opulente ville des banquiers et des marchands,
possédait trois ponts de pierre (Paris elle-même n’avait alors encore que deux ponts
de bois).
Ce n’est pas par le pont Valentré, ni par le pont Vieux, mais par le pont Neuf,
le mieux défendu par les casemates militaires que le jeune Henri de Navarre, 27
ans,décide de conquérir la ville. Il demande à son jeune artificier de 20 ans, le
duc de Rosny, futur Sully, de faire exploser les casemates par des « pétards »
de son invention.
Quand retentissent les explosions, les cadurciens croient à l’orage qui gronde en
cette chaude journée de printemps.
Pendant les 3 jours et 2 nuits de la bataille, Henri cache sa jeune épouse dans
le moulin de Coty, situé sur la rive extérieure du Lot.
Quand il revint au moulin, couvert de sang, Margot s’écria « oh mon valeureux
capitaine ! » et il lui répondit : « ce n’est rien, ce n’est que le sang
d’un de ces paillards de Cahors ! ». Après la bataille, il logera dans la maison
dite « d’Henri IV », dans la vieille ville.